Pour cette troisième édition, nous avons choisi de vous présenter Valérie David, récemment devenue Directrice Développement durable et Qualité chez ORPEA, après 15 années en tant que Directrice développement durable et innovation transverse au sein du groupe Eiffage, leader européen des concessions et du BTP 

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Valérie David est une référence en matière de conduite de la transition écologique des entreprises. Tout son parcours est marqué par un attachement ancien et profond aux questions climatiques, environnementales et sociales, même quand ces sujets étaient loin d’être pris au sérieux. C’est pourquoi elle défend au quotidien la mise en place d’une politique environnementale vertueuse et transparente et la conception d’une ville et d’infrastructures durables.  

Son expérience chez Eiffage, leader du BTP… 

Dans le monde du BTP, souvent perçu comme “sale, polluant et menteur”, comme elle le dit dans son interview avec Batiactu, Valérie David a réussi à engager un véritable travail de réflexion, d’expérimentation et de proposition de solutions notamment sur le sujet de la ville de demain. Elle a été actrice d’une véritable intégration du développement durable au sein de la stratégie d’une entreprise industrielle comme Eiffage, et ça a demandé un travail long et profond…  

Ce travail n’a pas consisté uniquement en la réduction des émissions internes de l’entreprise mais en l’élaboration, pour les clients, de produits qui émettent moins ou permettent d’émettre moins de gaz à effet de serre. Le secteur du BTP doit profondément se transformer face aux enjeux environnementaux actuels. Par exemple, aujourd’hui en France, on se dirige vers la zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, et Valérie David s’en réjouit. Elle a, avec enthousiasme, été une actrice de l’adaptation du BTP à ces nouveaux enjeux et ces nouveaux objectifs qu’il devient urgent d’atteindre.  

Son travail sur la Ville de demain… 

Valérie David a également contribué au travail du laboratoire Phosphore, lancé par Eiffage en 2007 et qui réunit des ingénieurs du Groupe et des experts de la ville, du climat et des sciences sociales, afin d’imaginer l’avenir post-carbone de la ville à l’horizon 2030 en fonction de ses usages, de son évolutivité ou encore de sa capacité de résilience face aux risques naturels.  

Ce laboratoire a par exemple travaillé sur notre territoire marseillais et a élaboré le projet d’écoquartier “Smartseille”, qui respecte les six “commandements” de l’écoquartier selon Phosphore : 

– Adopter une approche systémique du développement urbain durable traitant de toutes les composantes de l’écosystème urbain (énergie, construction, mobilités, usages, services écologiques) 

– Mettre les Hommes et l’usage au cœur de la conception 

– Respecter des spécificités du territoire ou le “génie du lieu” 

– Mettre l’écosystème partenarial au service de l’innovation 

– Prendre en compte le caractère évolutif du projet, inscrit dans une zone urbaine marquée par des mutations sociologiques et par les conséquences du changement climatique, qui génèrent de nouveaux parcours de vie. 

Phosphore a également fait émerger des innovations concrètes comme “Luciole”, un système d’éclairage public qui associe les savoir-faire des ingénieurs, qui ont élaboré un système d’éclairage à la demande en fonction du passage et de la vitesse, et les savoir-faire des ingénieurs de la route, à l’origine d’un type de revêtement qui réverbère davantage. L’objectif de cette innovation est de diviser par 2 la facture d’éclairage public. 

Ce système a été mis en place dans plusieurs villes, et a permis à certains endroits une baisse de 70% de la facture énergétique de l’éclairage public, sans compter les bénéfices en termes de lutte contre la pollution nocturne, extrêmement perturbatrice pour la biodiversité dans certains territoires.  

Organiser la coopération pour co-construire le monde de demain… 

Dans le cadre de ce travail au sein du laboratoire Phosphore, Valérie David a organisé des rencontres et collaborations entre des ingénieurs d’un côté, et des sociologues, des spécialistes des politiques publiques ou encore des anthropologues de l’autre. Cette rencontre entre ces deux mondes jusqu’ici trop éloignés est absolument essentielle pour construire un avenir durable, et Valérie David l’a compris avant tout le monde. Elle l’explique dans son interview avec BFM Business, qui date d’il y a 10 ans mais qui porte sur des sujets qui n’ont jamais été plus actuels. 

Pour Valérie David, la dimension locale et la coopération sont absolument nécessaires pour relever les défis environnementaux. Elle adopte une analyse systémique qui implique beaucoup plus de partenariats, tant avec les pouvoirs publics que les autres entreprises, et marque la fin d’une approche concurrentielle. Il nous faut, tous ensemble, co-construire le monde durable de demain ! 

L’engagement de Valérie David résonne particulièrement avec ce en quoi nous croyons, chez Rive Neuve. C’était donc une évidence pour nous de la mettre à l’honneur aujourd’hui !  

 

On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau portrait !

Ressources :

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Des outils existent pour sensibiliser vos parties prenantes aux enjeux environnementaux et sociaux. Découvrez-les !

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